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The Charles V Tribune
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17 février 2009

Alive and Kicking

      Silence radio depuis 10 jours...

     Mais c'est aussi parce que vous avez de nombreux moyens de vous tenir informés, et notamment grâce au site de notre UFR !

      Je propose ici un petit compte rendu de ce qui a été dit en AG à PRG le mardi 17 février.

      Nous avons commencé par un court résumé de ce qui avait été fait ce week end lors de la coordination nationale étudiante à Rennes. 63 facs y étaient réunies, et les étudiants ont voulu se "démarquer" et montrer qu'ils avaient leurs propres revendications, et qu'ils ne faisaient pas que suivre les enseignant-chercheurs. La LRU a donc été mise en avant, car elle est vue comme le "plus petit dénominateur commun" aux revendications de l'Enseignement Supérieur aujourd'hui, le but étant d'avoir une grève plus générale. Vous pouvez retrouver ici, point par point, les revendications adoptées ou non lors de cette coordination. Pour info, la prochaine coordination aura lieu dans deux semaines à Angers. Pour info, le reste de ce post aussi c'est pour info.

       Les principaux points soulevés sont des questions d'organisation, et notamment de deux sortes.

      Tout d'abord au sein même de notre Université. Il faudrait une plus grande coordination entre les UFR, principalement au niveau des AG, afin que les personnes intéressées n'aient pas à choisir entre aller ici ou . Il faudrait aussi une grève plus "visible" et plus "complète". La mobilisation n'est pas très forte du côté des étudiants, et malgré les efforts déployés pour ne pas avoir une "université morte" de nombreux étudiants restent chez eux. Certains cours ont encore lieu, et certains voudraient (et le font déjà) démarcher dans les classes pour mobiliser. De leur côté, les enseignant-chercheurs cherchent aussi à convaincre leurs collègues non grévistes. Paris 7 est presque entièrement en grève, L'UFR de Linguistique ayant rejoint le mouvement. Enfin les acteurs de l'Université qu'on oublie bien souvent, les BIATOSS (Bibliothécaires, Ingénieurs, Administratifs, Techniciens, Ouvriers, de Service et de Santé) se mobilisent aussi, et ont notamment eu une AG très suivie récemment. Cependant, leur situation est un peu différente, et leurs statuts ont été modifiés dès 2002. Changer ces statuts doit donc aussi faire partie intégrante de nos revendications. Certains ont proposé de faire une caisse de grève pour les BIATOSS.

      Cette ouverture du mouvement lancé par les enseignant-chercheurs doit aller au delà des étudiants et des BIATOSS d'après certains avis, et s'élargir à toute l'Education Nationale, à toute la fonction publique, ou à tous les mouvements sociaux actuels (en particulier ce qui se passe dans les DOM). Un politique de désinformation a été lancée par le gouvernement, et il semble aussi important de rectifier certaines vérités.

      Une enseignante de l'UFR de langues orientales a tenu à souligner que tout ce qui se fait actuellement n'est pas le seul fait de notre gouvernement actuel. En effet, la logique a été mise en place il y a une vingtaine d'années. Elle a cité un texte de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) que vous pouvez retrouver ici. C'est assez long, je vais juste en sortir quelques citations : "les enseignants du secondaire et du supérieur, en faisant grève, libèrent une masse incontrôlable de lycéens et d'étudiants pour les manifestations, un phénomène très dangereux [...]" ; "La grève des enseignants n'est pas, en tant que telle, une gêne pour le gouvernement mais elle est indirectement dangereuse, comme on l'a noté, puisqu'elle  libère la jeunesse pour manifester." ; ensuite dans la catégorie "mesures de stabilisation peu dangereuses" : "Si l'on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse." ; "les familles réagiront [...] mais non à une baisse graduelle de la qualité de l'enseignement [...] Cela se fait au coup par coup, [...] de telle sorte que l'on évite un mécontentement général de la population." Mais lisons le paragraphe suivant : "La chute des investissements publics aura à terme un impact négatif sur la croissance. [...] Du point de vue de l'efficacité, le maintien de la qualité de l'enseignement supérieur peut être préférable à la croissance rapide des effectifs d'étudiants mal formés." Il serait intéressant de se pencher un peu plus sur ce texte, mais j'avoue ne pas l'avoir lu en entier, et nous aurons l'occasion d'en reparler sur un autre post par exemple.

      Un étudiant a posé une question qui est restée sans réponse, mais je suis sûr que la réponse viendra des lecteurs de ce blog : on a compris que des propositions (ou pistes) de réforme ont été données par les universitaires et qu'elles ont toutes été négligées. Mais quelles sont ces propositions ?

      L'AG s'est terminé (plus ou moins) avec un étudiant chantant une chanson anti-UNEF de son cru sur l'air de "l'Homme qui Tombe à Pic"... Je suis parti à ce moment là, mais l'amphi s'était déjà bien vidé, et je ne pense pas que grand chose soit sorti après ça.

      Demain nouvelle journée de débats et de projections, avant la manifestation de jeudi. Et là vous êtes gâtés, vous avez un pique-nique à PRG et un autre à Charles V ! C'est pas beau ça ! Ensemble, demandons au temps d'être sympa !

      Voilà, c'était le come back. Pour ceux qui ont trouvé n'importe quoi dans ce post, bien joué, mais en même temps j'ai pas trop essayé de cacher quoi que ce soit.

Spoony Moody

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Commentaires
J
Never managed to say it but definitely meant it ;)
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