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The Charles V Tribune

The Charles V Tribune
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11 octobre 2009

It's been a while!

oh yes, mates, it's been a while!

Mais plein de nouvelles choses se passent à Charles V et ce n'est pas un CAPES qui va nous arrêter!

Je voudrais vous parler aujourd'hui d'un groupe alternatif venant de Norwich qui jouera bientôt dans la capitale. Et bien que leur réputation n'ait pas traversée la manche (le groupe au line up récent n'a encore jamais joué en France), j'ai bon espoir de vous voir à leurs premiers concerts ici à Paris!

Difficile de vous en parler sans tomber dans l'hyperbole qui me caractérise, et ainsi rendre méfiants les plus critiques, donc je vous invite à écouter www.myspace.com/witchers et à tomber amoureux de ces quatre anglais aux airs pop, rock, ressemblant parfois à Jeff Buckeley sans pour autant rentrer dans la catégorie "chanteur/groupe à minettes".

Prenez le temps de venir discuter avec eux, parfaire votre anglais en vue de l'oral de CAPES, ou simplement apprendre à connaitre un peu mieux la scène indé anglaise. Aucune excuse, puisque nous serons tous en vacances.

Le Mardi 27 Octobre au Gambetta, 104 Rue de Bagnolet, Métro Alexandre Dumas, 21h

Le Mercredi 28 Octobre à l'Abracadabar, 123 Avenue Jean Jaurès, Métro Laumière, 21h

Le Vendredi 30 Octobre au Taillebourg, 25 Boulevard de Charonne, Métro Nation ou Avron, 21h

Et le Jeudi 29 Octobre en session acoustique et en interview sur www.radio-recc.fr à 20h (écoutable en direct du site)

Cheersxx

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4 juin 2009

Le "Nord" à la fête !

« Du foot ? Non mais je rêve : il s'agit d'un blog universitaire for Christ Sake ! De la Ligue 2, en plus ? Il est sérieux le Jorro, là???? Does he really think that anyone gives a fuck ? »

Au moment où une majorité d'étudiants célébraient ensemble la fin de leurs examens à coups de pintes et de shooters, j'ai suivi l'appel de mes racines cht'imies qui m'ont intimé l'ordre de me rendre à Boulogne sur Mer pour assister à une rencontre de deuxième division, qui n'aurait dû qu'être anodine. Oui mais voilà... Le club de la Côté d'Opale, plus petit budget de Ligue 2, disposait d'une occasion unique de monter en Ligue 1 : le gotha du football hexagonal. Il ne s'agissait donc plus d'un simple match mais d'un événement régional.

Passons sur le match expédié 4-0 par des Boulonnais survoltés, pourtant opposés à une équipe d'Amiens qui jouait son maintien en deuxième division et qui aurait dû opposer une résistance plus farouche : l'essentiel est ailleurs. En plus de symbobliser le « retour en grâce » d'une région dénigrée par tant il y a encore quelques années et de surfer sur la vague ch'tie initiée par Dany Boon et son Bienvenue chez les ch'tis, la montée de Boulogne en Ligue 1 est dans l'air de cette ère nouvelle - ou en gestation - où la réussite ne semble plus se mesurer à la profondeur du porte-feuille.

Il y aura certes toujours des gens pour affirmer : « si à 50 ans on n'a pas une Rolex, on a raté sa vie! » D'autres se contenteront d'exhiber la leur, Ray-Ban bien vissées sur le nez, l'air toujours niais et de parader aux côtés de ceux qui font la pluie et le beau temps du sacro-saint CAC 40. Mais ceux-là qui pensaient contribuer à porter haut les couleurs de la France sont en train de mesurer combien leurs excès les ont déconnectés d'une majorité de gens pour qui réussir ne consiste qu'à parvenir à joindre les deux bouts.

Et c'est là, dans cette région dévastée par le chômage et les préjugés tenaces, que le miracle intervint. Plus qu'une bouffée d'air frais et une communion sans pareille depuis – peut-être – la libération, c'est un improbable message d'espoir relayé par des joueurs dont certains, il y a encore quatre ans, se levaient à 5 heures du matin pour aller décharger du poisson avant d'aller à l'entraînement : le club était alors en CFA - la quatrième division.

Cette victoire, l'histoire de ce club jusque-là sans histoire, résonne donc comme un hymne à l'éspérance... et à la persévérance aussi, car l'année dernière à la même époque, Boulogne était en troisième division (National pour les puristes)... jusqu'à vingt secondes de la fin du dernier match de la saison et un but inespéré qui leur avait permis de se sauver. L'histoire est belle et le football, de plus en plus la vitrine d'un monde bling-bling, en sort grandit : les David exaltés peuvent encore « terrasser » les Goliaths fortunés.

   Jorro

22 avril 2009

BuildungsRohman

 

Ca y est : c'est pour ce soir ! J'ai rendez-vous à 19h30 et ne sais pas encore trop à quoi m'attendre ni si ça va bien se passer. Parce qu'il paraît qu'il vaut mieux être sur son 31, j'enfile un costard ( je ne suis tellement pas coutumier du fait...), j'essaye tant bien que mal de mettre en forme le chou-fleur - emprunté aux Jackson 5 - qui me sert de coiffure et me parfume, allègrement. Devant la glace, je me harangue car je sais qu'il va falloir tenir et ne pas se laisser submerger par les émotions : « come on man, I'm sure you can do it! And no doubt you're gonna fucking enjoy it! »

Je suis parti. Je marche dans la rue, pris dans une sorte de transe. Life is short so we ought to experiment all kind of things... and I'm so excited! Une amie m'en a dit beaucoup de bien, mais il n'empêche que j'ai quand même peur d'être pris au dépourvu. Am I this kind of guy ? Réponse d'ici quelques heures, mais une chose est sûre : il y a un début pour tout.

J'arrive pile à l'heure. On m'indique où m'installer. A peine le temps de m'asseoir que c'est parti. J'ai d'abord un peu de mal à me libérer, puis au bout de quelques minutes une ivresse nouvelle s'empare de moi, bit by bit. Mes sens sont subjugués, mais je prends garde à ne pas laisser les autres s'en rendre compte trop tôt : vous savez comme les mecs sont fiers! Contre toute attente, mon coeur commence à battre la chamade...

Je m'étais préparé à ce qu'il s'agisse d'une expérience sensorielle d'un nouveau genre et m'attendais à épouver un réel plaisir, mais jamais je n'aurais pu imaginer que l'affect serait titillé au point de me pousser à m'abandonner.

Panique à bord, d'abord. Aurais-je pu m'en douter un jour ? Ce sont les voix graves mais suaves des hommes sonorisant leur harmonie, qui m'ouvrent en grand les portes du paradis. Tandis que l'expression lyrique des sirènes chères à Homère ne me font pas vouloir me jeter à la mer.

L'extase se profile et mes poils se dressent. Dames, je ne vous hais point vous voilà déesses. Mon corps frémit à l'écoute de vos dernières incantations et la salle se lève pour vous porter par nos acclamations. J'étais venu sans trop savoir pourquoi, sur mon coeur j'écris ton nom : opéra !

10 mars 2009

The Wrestler me réconcilie avec le cinéma... mais pas avec les Oscars!

Randy « Ram » Robinson est un catcheur vieillissant dont le lustre d'antan n'est qu'un lointain souvenir. Il est seul, sans le sou et défiguré. Ses combats éprouvent à chaque fois un peu plus son corps meurtri, jusqu'au jour où il est victime d'une crise cardiaque. La mort rôde et il est humain d'en avoir peur, de se focaliser sur l'essentiel. Il se rappelle alors qu'il a une fille pour laquelle il n'a jamais été présent. L'occasion lui est enfin donnée de se rapprocher d'elle, de trouver le courage d'être le père qu'il aurait voulu être...

Il y a une strip-teaseuse qui contribue elle aussi à égayer son quotidien. D'abord réticente à se mettre à nu en dehors du club, elle se laisse peu à peu attendrir par cette brute qui n'a jamais appris à composer avec son coeur tendre. Randy se remet à croire à une vie où ses seuls compagnons, sa seule famille ne seraient plus que ses frères du ring...

Le bonheur est-il fait pour durer où est-il un astre volage incapable de trop s'éterniser? Daron Aronofsky nous livre une réponse nuancée puisqu'il s'agit pour chacun de définir quelles sont nos attentes et nos priorités... Ce film, contrairement à d'autres, n'a pas été pris en flagrant délit de bien-pensance. Il ne s'agit pas de s'appitoyer sur le sort d'un homme que la vie n'a pas gâté, mais de partager sa solitude, ses plaisirs simples et son questionnement sur quoi faire du temps qu'il lui reste.

  Criant de sincérité, The Wrestler est profondément humain sans jamais, pourtant, virer dans le pathos et essayer de manipuler notre empathie. Un grand, un très grand film donc... de par sa sobriété, sa justesse et porté par un Mickey Rourke qui est peut être tombé sur le rôle de sa vie. Je ne pourrai donc pas m'empêcher de radoter en m'insurgeant de nouveau contre le choix fait par les pontes d'Hollywood : les Oscars sont devenus une sacrée farce mais encore beaucoup moins drôle que les blagues carambars  (no offense Sean : you did a hell of a good job in Milk but Mickey was just AMAZING!) !

  Jorro

7 mars 2009

Compte-Rendu de l'AG enseignants du 7 mars

     Petit compte rendu de l’AG que nos profs ont eu samedi 7 mars… La discussion a duré un peu plus de deux heures et sans temps morts, avec une bonne assiduité de la part de nos profs puisqu’ils étaient une quarantaine.

     Commençons comme ça a commencé : vue d’ensemble sur tous les UFR de Paris 7. La grève est surtout présente en LSH (Lettres Sciences Humaines, qui n’est pas un UFR mais un regroupement contenant le notre par exemple) alors que du côté des Scientifiques, les actions sont plus ponctuelles et beaucoup de cours ont lieu. Ponctuel veut bien dire qu’ils sont mobilisés, très mobilisés d’ailleurs (Chimie, Physique) mais qu’ils ont choisit un mode d’action différent. L’UFR la plus comparable à la notre au niveau de sa situation est GHSS.

     Ceci nous permet de constater plusieurs choses : tout d’abord une harmonisation des calendriers à l’échelle de tout Paris 7 est impossible, car pour certains le semestre n’a été que peu perturbé alors que pour d’autres il n’a pas encore commencé. Pour ce qui est de la diversité des modes d’actions suivant les UFR, il faut garder à l’esprit que chacun a une situation particulière. Autre chose très importante, qui a en fait été le cœur de l’AG de samedi, les modes d’action. Chaque UFR a décidé de ses propres stratégies, et beaucoup protestent sans pour autant être en grève de la même façon qu’à Charles V. Oui, nous vivons dans un monde ou il faut de l’efficacité avant tout, et c’est bien de cela dont il et question. Il faut être efficace dans notre action pour aller vers une résolution du conflit le plus rapidement possible.

     Avant de rentrer là dedans, un autre point important qui revenait régulièrement : les média. En effet ils ont déjà enterré le mouvement, martèlent qu’il faiblit et que tout est en train de s’arranger. Rappelons plusieurs choses importantes : les négociations se sont faites sans le syndicat majoritaire dans le supérieur, sans les collectifs mobilisés comme Sauvons La Recherche, ne changent que quelques détails, et ne portent que sur le statut des enseignant-chercheurs. Rien à propos de la masterisation. Les média semblent découvrir cette revendication en ce moment, et malheureusement donnent ainsi l’impression pour le grand public que les universitaires sont des jusqu’au-boutistes (en plus bien sûr des stéréotypes habituels) (bande de flemmards) et cela ne va pas en notre faveur…

     Sur le fond, tous les profs étaient d’accord. C’est sur la forme que se posaient des problèmes. Que la mobilisation continue est de toute façon une certitude, jusqu’à ce que quelque chose soit fait pour ces revendications, mais mobilisation n’est pas synonyme de grève. La question de la reprise des cours a été débattue, car certains doutent de l’efficacité de la grève sur l’UFR isolé de Charles V. Ils préconisent d’autres moyens d’action, et pensent que le plus important est de pouvoir manifester, être présent dans la rue car c’est là que le bras de fer se tient avec le Gouvernement. D’autres ont avancé qu’en effet, la grève à Charles V n’était pas d’importance capitale, mais que la reprise des cours serait en revanche un signal envoyé qui permettrai à tout le monde d’affirmer que le mouvement faiblit. Le semestre n’est pas encore totalement compromis, mais il est clair qu’il y a des risques à prendre, et que le mouvement se bat contre un projet de société, qui affecte bien plus de personnes que certains réalisent, puisque cela concerne toute l’Éducation Nationale, et donc tous les enfants, et donc toute la société future… Malgré tout, il a paru illogique de reprendre les cours quand trois jours plus tôt on expliquait aux étudiants pourquoi c’est si important d’être en grève, et l’AG s’est donc rangée du côté d’un maintien de la grève.

     Toutefois, un mot a été répété de nombreuses fois : radicalisation. Le mouvement doit se radicaliser pour ne pas risquer de pourrir, et pour gagner vite. Cette radicalisation doit passer par la création de liens avec le primaire et le secondaire (qui sont en général très peu au courant de ces réformes) voire avec le service public, comme les hôpitaux par exemple. Les étudiants à PRG bloquent la fac mercredi, après avoir longtemps refusé de le faire. Du côté des enseignant-chercheurs, il a été question de démission collective, de démission de tous les comités électifs et de toutes les fonctions, de blocage de la recherche… bref d’Université morte. Petit bémol, les cours de concours sont toujours maintenus, et les suspendre serait pourtant un moyen efficace de durcir le mouvement. Tout ceci pourra être fait, et sera débattu lors de la prochaine AG.

     Enfin, le Conseil d’Enseignement se réunira mardi afin d’étudier les modalités d’une éventuelle reprise des cours.

     Bon j’avais dit petit compte rendu, mais faut pas croire tout qu’est ce que je dis.

     Et encore j’ai fait light.

Person to complain to : Spoony Moody

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3 mars 2009

Danny Boyle Millionnaire... thanks to the Slumdogs!

Eight Oscars among which Best Motion Picture and Best Achievement in Directing. It has to be a masterpiece. The pitch seems dull but something amazing must have came out Danny Boyle's direction. Yeah : I'll be totally stunned! The first scene is a scene of torture featuring Jamal, the main character, accused of having cheated during the Indian version of Who wants to be millionnaire. Great fanfare opening...

And the movie goes on and on and on and I have the weird feeling that I'm supposed to be moved and overwhelmed by the depiction of an intolerable misery. Danny Boyle pulls all the strings of emotion and never skimps on « miserabilism ». Everything is made for me to feel sorry for Jamal and the people living in the slum and yet... the English director tends to be omnipresent : striving to upstage the message and the plot by force-feeding the audience with all kinds of pedantic visual effects.

Once again eight Oscars... Also Best Screenplay Based on Material Previously Produced or Published... whereas everything is so predictable that we are playing a game with my friends which consists in anticipating the dialogues and the next episode of the scenario... And guess what? We are absolutely in sync most of the goddamn time! The jury must have been on crack or has been caught red-handed : willing to clear its conscience and druming up a new market which offers huge demographical opportunities... Only one year after the coronation of the most pretentious No Country For Old Man, a swindle has been followed by another. The academy does not seem to know what to do to recover its former prestige and its tactic must have been : all in on so-called originality in order to prove that they do still exist!

Slumdog millionnaire is nothing but a fraud and the discrepency between the benefits generated by the movie and the actors' wage testify that philanthropy had nothing to do with Danny Boyle's intent. Indeed the movie has already handled hundreds of millions of dollars and most of the main actors were paid less than ... one thousand dollars (750 for the one who played Jamal as a kid) and never more than two thousands... I know what the argument is : life is much cheaper in India. It does ring a bell. It's the same as the one used by the big bosses to justify the relocation of their production. Yeah : money, money, money... at no moment in the movie I have managed to forget what it is all about!

   Jorro

2 mars 2009

Infos grève!

Informations suite à l'AG du 2 Mars


Les enseignants chercheurs de l’UFR d’Etudes Anglophones de l’Université Paris Diderot, réunis en Assemblée Générale lundi 2 Mars 2009, ont voté la reconduction de la grève jusqu’au Vendredi 6 mars inclus. Prochaine AG enseignants le samedi 7 mars 10h.

Les étudiants de L sont convoqués le jeudi 5 mars pour une réunion d'information sur l'organisation du semestre: 

L1: 10h (SAV/Cafet)

L2 et L3: 11h30 (SAV/Cafet)

Les étudiants de M seront contactés par les enseignants des séminaires.

  Encore plus d'informations sur le site de l'UFR...

27 février 2009

Gran Torino : l'éloge d'un brave type!

Ca commence comme le Maître de guerre : Clint Eastwood en vétéran friand de sarcasmes qui envoyent valser le politiquement correct. Raciste, aigri et mysogine, Walt Kowalski semble être la représentation même de nos clichés sur l'Amérique profonde. Quand une famille d'émigrés chinois emménagent dans la maison voisine on se dit : « trouble ahead! »... et évidemment la moutarde ne tarde pas à lui monter au nez...

Puis, la mayonnaise prend peu à peu. Walt se découvre plus d'affinités avec ces « sales rats des marais »(sic) qu'avec sa propre famille dont il est le patriarche plus craint que resepecté. Et quand la famille voisine se retrouve embarquée malgré elle dans la spirale de la violence des gangs, Clint dégaine son Colt et entend faire parler la poudre pour se rappeler au bon souvenir de l'Inspecteur Harry. Un Clint énervé en vaut deux et animé par la soif de vengeance nul doute qu'il se montrera Impitoyable...

Je pourrais en dire tellement plus. Disserter des heures et des pages entières sur pourquoi ce film est un chef-d'oeuvre et peut-être mon préféré de ce réalisateur qui ne m'a que très rarement déçu, mais cela ne pourrait se faire sans révéler tout ou partie de l'intrigue qui monte progressivement en puissance ; sublimement portée par la musique d'un Kyle (Eastwood) qui exprime par des notes ce que son père sait si bien retranscrire l'oeil vissé sur l'écran de la caméra : l'essentiel en quelques plans.

Une chose est sûre en tout cas : Clint Eastwood ne s'est jamais défendu d'être un républicain attaché à bon nombre de valeurs conservatrices, mais ses films savent si bien réhabiliter l'image du brave type américain ; being quite some antipathical jerk and yet such a good man in the same time... Là réisde tout le paradoxe entre l'artiste progressiste et l'homme... imparfait par nature... Mais quand bien même les mauvaises langues devaient avoir le dernier mot, Clint Eastwood est un nom qui restera à jamais gravé en lettres d'or dans les mémoire des amoureux du septième art.

Jorro

17 février 2009

Alive and Kicking

      Silence radio depuis 10 jours...

     Mais c'est aussi parce que vous avez de nombreux moyens de vous tenir informés, et notamment grâce au site de notre UFR !

      Je propose ici un petit compte rendu de ce qui a été dit en AG à PRG le mardi 17 février.

      Nous avons commencé par un court résumé de ce qui avait été fait ce week end lors de la coordination nationale étudiante à Rennes. 63 facs y étaient réunies, et les étudiants ont voulu se "démarquer" et montrer qu'ils avaient leurs propres revendications, et qu'ils ne faisaient pas que suivre les enseignant-chercheurs. La LRU a donc été mise en avant, car elle est vue comme le "plus petit dénominateur commun" aux revendications de l'Enseignement Supérieur aujourd'hui, le but étant d'avoir une grève plus générale. Vous pouvez retrouver ici, point par point, les revendications adoptées ou non lors de cette coordination. Pour info, la prochaine coordination aura lieu dans deux semaines à Angers. Pour info, le reste de ce post aussi c'est pour info.

       Les principaux points soulevés sont des questions d'organisation, et notamment de deux sortes.

      Tout d'abord au sein même de notre Université. Il faudrait une plus grande coordination entre les UFR, principalement au niveau des AG, afin que les personnes intéressées n'aient pas à choisir entre aller ici ou . Il faudrait aussi une grève plus "visible" et plus "complète". La mobilisation n'est pas très forte du côté des étudiants, et malgré les efforts déployés pour ne pas avoir une "université morte" de nombreux étudiants restent chez eux. Certains cours ont encore lieu, et certains voudraient (et le font déjà) démarcher dans les classes pour mobiliser. De leur côté, les enseignant-chercheurs cherchent aussi à convaincre leurs collègues non grévistes. Paris 7 est presque entièrement en grève, L'UFR de Linguistique ayant rejoint le mouvement. Enfin les acteurs de l'Université qu'on oublie bien souvent, les BIATOSS (Bibliothécaires, Ingénieurs, Administratifs, Techniciens, Ouvriers, de Service et de Santé) se mobilisent aussi, et ont notamment eu une AG très suivie récemment. Cependant, leur situation est un peu différente, et leurs statuts ont été modifiés dès 2002. Changer ces statuts doit donc aussi faire partie intégrante de nos revendications. Certains ont proposé de faire une caisse de grève pour les BIATOSS.

      Cette ouverture du mouvement lancé par les enseignant-chercheurs doit aller au delà des étudiants et des BIATOSS d'après certains avis, et s'élargir à toute l'Education Nationale, à toute la fonction publique, ou à tous les mouvements sociaux actuels (en particulier ce qui se passe dans les DOM). Un politique de désinformation a été lancée par le gouvernement, et il semble aussi important de rectifier certaines vérités.

      Une enseignante de l'UFR de langues orientales a tenu à souligner que tout ce qui se fait actuellement n'est pas le seul fait de notre gouvernement actuel. En effet, la logique a été mise en place il y a une vingtaine d'années. Elle a cité un texte de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) que vous pouvez retrouver ici. C'est assez long, je vais juste en sortir quelques citations : "les enseignants du secondaire et du supérieur, en faisant grève, libèrent une masse incontrôlable de lycéens et d'étudiants pour les manifestations, un phénomène très dangereux [...]" ; "La grève des enseignants n'est pas, en tant que telle, une gêne pour le gouvernement mais elle est indirectement dangereuse, comme on l'a noté, puisqu'elle  libère la jeunesse pour manifester." ; ensuite dans la catégorie "mesures de stabilisation peu dangereuses" : "Si l'on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse." ; "les familles réagiront [...] mais non à une baisse graduelle de la qualité de l'enseignement [...] Cela se fait au coup par coup, [...] de telle sorte que l'on évite un mécontentement général de la population." Mais lisons le paragraphe suivant : "La chute des investissements publics aura à terme un impact négatif sur la croissance. [...] Du point de vue de l'efficacité, le maintien de la qualité de l'enseignement supérieur peut être préférable à la croissance rapide des effectifs d'étudiants mal formés." Il serait intéressant de se pencher un peu plus sur ce texte, mais j'avoue ne pas l'avoir lu en entier, et nous aurons l'occasion d'en reparler sur un autre post par exemple.

      Un étudiant a posé une question qui est restée sans réponse, mais je suis sûr que la réponse viendra des lecteurs de ce blog : on a compris que des propositions (ou pistes) de réforme ont été données par les universitaires et qu'elles ont toutes été négligées. Mais quelles sont ces propositions ?

      L'AG s'est terminé (plus ou moins) avec un étudiant chantant une chanson anti-UNEF de son cru sur l'air de "l'Homme qui Tombe à Pic"... Je suis parti à ce moment là, mais l'amphi s'était déjà bien vidé, et je ne pense pas que grand chose soit sorti après ça.

      Demain nouvelle journée de débats et de projections, avant la manifestation de jeudi. Et là vous êtes gâtés, vous avez un pique-nique à PRG et un autre à Charles V ! C'est pas beau ça ! Ensemble, demandons au temps d'être sympa !

      Voilà, c'était le come back. Pour ceux qui ont trouvé n'importe quoi dans ce post, bien joué, mais en même temps j'ai pas trop essayé de cacher quoi que ce soit.

Spoony Moody

5 février 2009

Programme des jours à venir

   Pour ceux qui ne se rendraient que sporadiquement à Charles V en ces temps de mobilisation (qui devrait tous nous concerner mais je me suis déjà suffisamment étendu sur le sujet : j'en appelle plus à la responsabilisation qu'à la culpabilisation) voici les évènements et ateliers qui se tiendront dans notre si chère facounette.

  Jeudi 5 Février 

Réunion d'information pour les étudiants

L1 10H30 (salle à voir sur place)

L2 11H30 (salle à voir sur place)

L3 11H30 (SAV et cafet)

   Manif : départ de Charles V à 13H

Vendredi 6 février

10 h

"Etudiants à l'université : notre quotidien, notre avenir" Atelier animé par Robin et Judith

13H

"Une autre vision des missions de l'université" présenté par Elizabeth Gaudin

14H

Projection du film : Educating Rita

Lundi 9 février

10h

La Notion d'Utopie (Thomas More) avec Frédérique Fab

13H30 en A50

Histoires de grèves : Etats-Unis, Grande Bretagne et France. Présenté par Isabelle Richet, Mark Meigs, Claire Sanderson et Evelyne Cohen, cet atelier pourrait s'avérer un complément très utiles aux deux cours de civilisation et ne desservira de toute façon pas notre culture générale.

Suivra la projection de La dernière grève de Dominique Masson.

   Mardi 10 Février

10h Diversité et Universalité à l'Université (par les excellents profs JP.Rocchi et A.Cazé)

Suivra l'AG des profs puis celle des élèves (avant que nous nous embarquions tous vers la 3ème manif pour que ce soit the Final Battle, Demonstration End  Game ou plutôt Game Over pour la Loi LRU et que nous puissions tous reprendre une activité normale (puisque de toute façon même Besancenot a changé son fusil d'épaule et "n'advocate" plus la révolution)...

Pour les absents ce jeudi

- Les partiels auront lieu au moins une semaine plus tard, plus si la grève persiste.
- Le contrôle continu prendra en compte ces délais.
- Les partiels porteront sur *ce qui aura été fait* globalement

En bref : Les étudiants ne seront PAS pénalisés.

  Jorro   (avec l'aide précieuse de Michael)

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