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The Charles V Tribune
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10 mars 2009

The Wrestler me réconcilie avec le cinéma... mais pas avec les Oscars!

Randy « Ram » Robinson est un catcheur vieillissant dont le lustre d'antan n'est qu'un lointain souvenir. Il est seul, sans le sou et défiguré. Ses combats éprouvent à chaque fois un peu plus son corps meurtri, jusqu'au jour où il est victime d'une crise cardiaque. La mort rôde et il est humain d'en avoir peur, de se focaliser sur l'essentiel. Il se rappelle alors qu'il a une fille pour laquelle il n'a jamais été présent. L'occasion lui est enfin donnée de se rapprocher d'elle, de trouver le courage d'être le père qu'il aurait voulu être...

Il y a une strip-teaseuse qui contribue elle aussi à égayer son quotidien. D'abord réticente à se mettre à nu en dehors du club, elle se laisse peu à peu attendrir par cette brute qui n'a jamais appris à composer avec son coeur tendre. Randy se remet à croire à une vie où ses seuls compagnons, sa seule famille ne seraient plus que ses frères du ring...

Le bonheur est-il fait pour durer où est-il un astre volage incapable de trop s'éterniser? Daron Aronofsky nous livre une réponse nuancée puisqu'il s'agit pour chacun de définir quelles sont nos attentes et nos priorités... Ce film, contrairement à d'autres, n'a pas été pris en flagrant délit de bien-pensance. Il ne s'agit pas de s'appitoyer sur le sort d'un homme que la vie n'a pas gâté, mais de partager sa solitude, ses plaisirs simples et son questionnement sur quoi faire du temps qu'il lui reste.

  Criant de sincérité, The Wrestler est profondément humain sans jamais, pourtant, virer dans le pathos et essayer de manipuler notre empathie. Un grand, un très grand film donc... de par sa sobriété, sa justesse et porté par un Mickey Rourke qui est peut être tombé sur le rôle de sa vie. Je ne pourrai donc pas m'empêcher de radoter en m'insurgeant de nouveau contre le choix fait par les pontes d'Hollywood : les Oscars sont devenus une sacrée farce mais encore beaucoup moins drôle que les blagues carambars  (no offense Sean : you did a hell of a good job in Milk but Mickey was just AMAZING!) !

  Jorro

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Commentaires
J
Ne t'inquiète pas Alban : je ne crache pas sur Harvey Milk. Bien au contraire. Je pense sincèrement qu'il aurait mérité l'Oscar de meilleur film au même titre que le Wrestler... Le parfait compromis aurait été Milk meilleur film et Mickey Rourke meilleur acteur. Et en plus cela n'aurait pas moins permis à Hollywood d'assouvir son envie de se donner bonne conscience... Milk pour marquer le coup auprès de la communauté homosexuelle californienne qui n'a pas pu célébrer pleinement de l'élection d'Obama (c'est la mobilisation des minorités - notamment celle de la communauté noire - qui a permis le vote de ce "repeal") et Rourke car son parcours et sa résurrection méritait un coup de chapeau...<br /> Sean Penn peut en outre remercier l'establishment hollywoodien car Gus Van Sant ne voulait pas de lui initialement et ce sont les produteurs qui l'ont imposé : GVS est plus un star maker (Ben Affleck, Matt Damon, Michael Pitt...) qu'un réalisateur qui aime surfer sur la notoriété de ses acteurs...
A
Je pense que Sean Penn était très très bon dans le rôle de Milk... même si Mickey Rourke a fait du bon boulot (en même temps, je pense que the Wrestler n'est pas spécialement un rôle de composition pour lui, vu pour où il est passé ces vingts dernières annéess...). Et puis, il faut souligner la portée politique du film de Gus Van Sant à l'heure où les homos californiens n'ont plus le droit de se marier...
M
Hey dis par hasard t'aurais pas des infos sur l'AG enseignants de ce matin ?
C
il le joue même plus près de chez moi... faut absolument que je le vois!!<br /> merci Jo
M
+1 <br /> <br /> Le film est excellent.
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